dimanche 12 octobre 2008

Conférence «Le conflit afghan : un produit de la géopolitique historique»

Samedi, 4 octobre 2008

Conférence «Le conflit afghan : un produit de la géopolitique historique»
par Pierre Gentelle


Cette conférence a été la dernière conférence de ma journée, c’est-à-dire qu’elle a eu lieu vers 18h00. Avant celle-ci, j’ai assistée à deux autres, toutes dans la même salle. Donc, j’étais déjà un peu fatiguée et je n’ai pas pris autant de notes que pour les autres. Cependant, la conférence elle-même a été très intéressante et j’ai beaucoup appris. Elle m’a notamment fait penser à un exposé sur l’Afghanistan que quelqu’un avait présenté en cinquième année.

Le conférencier a commencé sa conférence d’une façon qui a attiré mon attention. Selon lui, dans le monde, il n’y a que des prédateurs et des proies. Bien sûr, il y a quelques nuances à cela et il peut y avoir des renversements.
L’Afghanistan est un pays proie rêvé et l’a toujours été, au long de son histoire. Malgré cela, toutes les proies ont des défenses, qu’elles le sachent ou pas, qu’elles l’utilisent ou pas (même si il est très difficile de changer de statut, surtout quand il s’agit de passer de proie à prédateur).

L’Afghanistan est un pays sous développé et enclavé. Il est, par exemple, le seul état au monde qui ne possède pas de chemins de fer. C’est une proie de façon durable.
Ayant donné quelques repères historiques pour que l’audience comprenne le contexte et la situation du pays, Pierre Gentelle a surtout parlé des conséquences de la présence américaine en sol afghan. Tout d’abord, il a rappelé les raisons de cette occupation et le changement de stratégie militaire américaine (qui a adopté une théorie qui doit régler les problèmes locaux). Il a également dit que les américains n’avaient aucun avantage à attraper Ben Laden ; pour eux, il est même beaucoup plus utile vivant que mort, car cela leur donne une raison d’être en Afghanistan et une certaine légitimité.

Au moins 92% de l’opium mondial vient de l’Afghanistan dominé par les Etats-Unis. Il paraît même, qu’il n’y ait jamais eu autant de pavot dans le pays qu’en ce moment. Il faut savoir que le pavot est plus cher et que la production d’opium finance les talibans. Donc, les agriculteurs afghans sont menacés et toujours en danger. Il est difficile de convaincre ces populations de changer leur production agricole car ils ne sont pas suffisamment protégés par l’armée américaine. Actuellement, les Etats-Unis pensent qu’il est important de protéger la population. Pour cela, il faudrait une présence militaire nocturne dans les villages.

Selon le conférencier, il faut créer un gouvernement crédible. Il faut également que les militaires sortent d’avantage des bases militaires et prennent plus de risques auprès des populations. L’arrêt des bombardements est aussi une nécessité, puisqu’il faut conquérir ces personnes et non pas les écraser. Par exemple, si un jeune afghan voit une bombe américaine tuer sa famille, il y a de grandes chances qu’il se range du côté des talibans. Dans un pays où il n’y a même pas confiance en l’aide humanitaire, les tensions entre les locaux et les « occupants » deviennent de plus en plus visibles.
Joana Barreto

Aucun commentaire: