lundi 3 novembre 2008

Le Japon est-il fini ?

Puisque Lucie n`est pas inscrite sur ce blog, je le publierai pour elle.

Vendredi 3 octobre, 9h – espace Georges-Sadoul, salle Yvan-Goll

Conférence introductive « Le Japon est-il fini ? » Philippe Pelletier.

Philippe Pelletier a commencé en disant qu’il aller essayer de nous expliquer quelle place le Japon pouvait avoir en Asie et dans le monde qui évolue tellement. Il nous à dit qu’on ferait face à quelques difficultés de compréhension en ce qui concerne le Japon. Premièrement il a expliqué que ce n’était pas toujours facile d’attirer l’attention sur un pays aussi lointain et que c’était difficile de parfois devoir expliquer des choses difficilement compréhensibles. De plus en parlant du Japon il faut toujours faire recours à l’histoire du Japon. Troisièmement, c’est très facile de se faire une image fausse du Japon. En expliquant ce problème il a parlé d’Amélie Nothomb et qu’on pouvait parfois être déçu de l’image qu’elle nous donne du Japon.

Philippe Pelletier ne pense pas que la puissance japonaise est une puissance finie. Il nous a dit que le Japon est la deuxième puissance économique au monde et que le Japon a une réserve monétaire très importante. De plus le Japon a une balance de paiements positive et une balance commerciale excellente. Aussi, le Japon faits beaucoup d’échanges économiques. Les échanges avec la Chine et la plupart de l’Asie orientale deviennent très importants. Les principaux partenaires du Japon sont la Chine, la Corée et les Etats-Unis. Philippe Pelletier nous a expliqué que la balance commerciale japonaise est à l’avantage du Japon. Le Japon est un grand pays exportateur, les exports sont souvent destinés à l’Europe, aux Etats-Unis ou à des paradis fiscaux.

Philippe Pelletier nous a dit que malgré tous, c’est vrai que ces flux tendent un peu à se tasser. Mais il a fortement insisté sur le fait que la puissance Japonaise est loin d’être terminée. Cela est mit en évidence quand on voit qu’il y a des éléments culturels du Japon connus dans le monde entier. Il est clair que la culture Japonaise a eu un impact dans l’ensemble du monde et elle a été très bien reçue.

Ensuite Philippe Pelletier a parlé de la finitude spatiale, c’est-à-dire la densité démographique. En général le territoire Japonais n’est pas très peuplé, 49,7% du territoire est classé en zone dépeuplée. Le vieillissement de la population a fortement accéléré ce dépeuplement. Un quart de la population a plus de 65 ans. Le peuplement est très contrasté entre la mégapole et la périphérie. Aussi il y a un manque d’espace au Japon, seul 28% du territoire est considéré comme étant techniquement constructible et il y a très peu d’espace agricole. Pourtant, le Japon est un grand pays de façon globale car l’espace maritime du Japon multiplie la surface du pays par 12. Cela explique pourquoi les produits marins sont à la base de l’alimentation Japonaise (malgré l’occidentisation des habitudes alimentaires). C’est principalement pour cette raison que l’espérance de vie est importante au Japon.

Le conférencier a passé un peu de temps pour nous parler de la ville de Kôbe. La ville de Kôbe doit son développement à l’ouverture du Japon car les ports on étés construits, dans un premiers temps, loin de la population japonaise parce-que on croyait que si la population japonaise ne se mélangeait pas avec l’extérieur on pouvait éviter les problèmes. La ville de Kôbe c’est étendue et à gagné sur la mer. Donc si on voit une photographie de la ville de Kôbe ça nous donne l’idée (fausse) d’un Japon entassé et surpeuplé. Il a aussi parlé de la ville de Nagasaki qui est le point d’échange avec l’extérieur et de la ville de Tokyo qui a gagné sur la baie. Ce que j’ai compris c’est qu’au Japon il y a une très étroite bande littorale assez peuplé mais à l’intérieur du pays il y a aussi beaucoup de vastes plaines où il y a très peu de monde.

Philippe Pelletier a expliqué que le Japon est un pays qui manque de matières premières, le Japon n’a pas de pétrole. Mais n’a pas empêché se puissance. Le Japon a beaucoup d’eau, qu’il peu utiliser pour l’agriculture et l’hydroélectricité. Beaucoup des habitats japonais utilisent du bois et on voit qu’en ce moment c’est la crise dans les forêts japonaises parce-que ça devient de plus en plus difficile pour trouver du bois. Les minerais sont importants au Japon, notamment l’or et l’argent. Pendant les années 60 la production de charbon au Japon était aussi importante qu’en France. Philipe Pelletier a aussi dit que la géologie du Japon est tourmenté ce qui rends le pays peu fiable économiquement.

Ensuite Philippe Pelletier s’est demandé si le modèle Japonais était fini. Il a expliqué qu’à l’origine le Japon devait être un modèle pour les pays qui auraient été tentés par le communisme. On essaye de promouvoir le Japon comme étant un système alternatif aux pays comme la Chine et la Russie. Selon Philipe Pelletier le Japon était en quelques sortes un pays « miracle ». Parmi les acquis, le Japon avait un taux de scolarisation très élevé et la transition démographique est assurée dès 1920.

Le Japon est un pays particulier parce-que il s’est développé une société homogène. La société Japonaises est sans classes, 85% de la société se considère comme appartenant à la classe moyenne. Dans le modèle japonais il y a plus ou moins égalité des revenues donc on se dit que les japonais sont peut-être porteurs d’une utopie. Mais, comme Philipe Pelletier nous a indiqué, ce modèle se fragmente depuis une dizaine d’années. Maintenant le Japon se trouve plutôt du côté des pays inégalitaires. De plus on a observé une importante précarisation du travail et de l’emploi au Japon dans les dernières années. Il y a maintenant de plus en plus de sans domiciles fixes (SDF) au Japon. Les SDF se trouvent essentiellement dans les mégapoles. Les nouveaux pauvres s’installent aussi dans la ville basse mais aussi un peu partout dans les mégapoles et dans les banlieues éloignés. On observe aussi des regroupements de tentes le longs des cours d’eau dans les banlieues.

Pour continuer, Philippe Pelletier a abordé la question d’une identité uniforme au Japon. Il a parlé d’un élément nouveau qui est l’essor de l’immigration de travail au Japon. Cette immigration répondait au besoin de main d’œuvre pas chère et peu qualifiée. On voit donc s’installer beaucoup de coréens à l’ouest du Japon et de nombreux coréens, chinois, pilipino, brésiliens et péruviens s’installe à Tokyo et dans les cités industrielles. Cette immigration crée une rupture, notamment entre les Japonais et les immigrés coréens. La vie au Japon pour les descendants des coréens n’était pas facile. Pendant des années ils étaient discriminés – donc ils se sont lancés dans le travail au noir. C’était des coréens qui contrôlaient le marché noir au Japon dans les années 40-50. Mais, petit à petit les choses changent. Les coréens sont de plus en plus intégrés dans la société japonaise. Beaucoup des stars japonaises n’hésitent pas à affirmer leurs racines coréennes.

Donc, pour conclure le Japon n’est pas fini mais le « modèle japonais » l’est. La fin du modèle japonais est due à plusieurs éléments. Premièrement il y a l’insertion du Japon dans la mondialisation (le japon joue un rôle passif et actif) de plus l’économie japonaise reste moins internationalisée. Mais principalement le modèle Japon n’existe plus parce-que la nécessité du modèle n’existe plus avec le recule de l’idéologie communiste.

J’ai beaucoup aimé cette conférence et je pense que c’était une bonne conférence « introductrice » sur le Japon. Je pense que Philip Pelletier parlait très bien et c’était clair qu’il aimé son sujet. C’était dommage qu’il y ait quelques problèmes techniques au début car ça a un peu perturbé l’organisation de sa présentation. Mais cela ne m’a pas trop dérangée parce-que j’ai trouvé le sujet très intéressant et la façon dont il parlait a gardé mon attention.

Lucie Gallagher.

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